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Python Vert / Morelia Viridis
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Python Vert / Morelia Viridis
Salut
Voilà une petite (certainement grande fiche d'élevage) concernant le Python Vert ou Morelia Viridis. Cette fiche est constituée de renseignements trouvés sur le net, d'expériences d'élevage, d'ouvrages sur le sujet (voir bibliographie à la fin) mais également de discussions avec d'autres éleveurs.
Pour un maximum de compréhension et de logique, j'ai choisi de développer le maintien de ce serpent en quatre parties, la première portant sur la découverte de ce serpent, la seconde sur son maintien en captivité et la troisième sur sa reproduction et la quatrième et dernière compilant les forums et ouvrages où vous trouverez des informations sur cette espèce.
Le but de cette fiche est de remettre à jour les informations qui concernent ce serpent mais également de mettre à bas certains préjugés circulant encore aujourd'hui.
I. Généralités
De par sa beauté, le Python Vert fait l'objet de nombreuses admirations et convoitises parmi les terrariophilies. En effet, nombreux sont ceux espérant posséder un spécimen de cette espèce réputée délicate. Avant d'envisager l'acquisition de l'un d'eux, il est important de se renseigner sur les nombreuses facettes de son élevage mais également sur des informations plus générales qui permettent de comprendre comment l'élever.
1) Taxonomie
Ce serpent qui appartient à la famille des Boïdés, sous-famille des Pythoninés, a été décrit pour la première fois en 1872 par Schlegel sous le nom de Python Viridis avant de prendre le nom, encore parfois trouvé de Chondropython Viridis. Depuis la réforme taxonomique de Kluge en 1993, cet ophidien a été rattaché au genre Morelia, devenant ainsi Morelia Viridis.
2) Répartition : Iran Jaya et Australie
- Carte
On trouve ce serpent principalement dans deux régions de la planète, l'île d'Irian Jaya et les îles environnantes, ainsi que dans le nord de l'Australie, au Cap York.
L'île d'Irian Jaya se situe au nord de l'Australie. La partie Ouest de l'île appartient à l'Indonésie tandis que l'Est, fait partie de la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
- Température et Hygrométrie
Afin de comprendre comment maintenir et reproduire cette espèce, il est capital de connaître le climat qui règne dans l'aire de répartition du serpent en question.
Voici les températures et hygrométries moyennes relevées durant toute l'année en Papouasie-Nouvelle-Guinée
Tableau des températures moyennes de la Papouasie-Nouvelle-Guinée :
Tableau des précipitations moyennes en Papouasie-Nouvelle-Guinée :
Comme on le voit sur ces deux tableaux, ces serpents vivent sous un climat équatorial marqué par des températures différant peu durant l'année mais également durant la nuit où les température chutent de moins de 5°. Située dans l'hémisphère Sud, l'île d'Irian Jaya subit donc son hiver durant les mois de Juin, Juillet et Août et nos mois d'hiver correspondent à l'été dans cette partie du monde.
Concernant les précipitations, celles-ci sont très fortes durant l'été et faibles durant l'hiver.
Toutes ces indications sont à prendre à compte et notamment pour reproduire cette espèce mais également éviter les maladies.
3) Description générale
Ce serpent est de couleur verte avec une tête bien distincte du corps, et atteint une taille allant de 1.40 m à 1.80m. Le corps de l'animal se termine par une queue préhensible (comme de nombreux arboricoles). Ainsi celle-ci essaye de s'enrouler autour du moindre objet présent.
Ce serpent possède une solide dentition issue de son mode de vie arboricole. En effet, vivant à quelques mètres de hauteur, cet ophidien a besoin de longues dents afin d'éviter de relâcher sa proie qui tomberait au sol et serait alors inévitablement perdue. Ses yeux dispose d'une grosse pupille. Appartenant à la famille des Pythons, il dispose de fossettes thermosensibles, qui lui permettent de "voir" la chaleur dégagée par ses proies.
L'espérance de vie serait d'environ 20 ans.
Les bébés de cette espèce peuvent être de couleurs jaunes (avec des nuances) ou rouges (avec des nuances). En général, à l'âge d'un an, les petits commencent ce que l'on appelle le changement ontogénique, c'est-à-dire qu'ils vont devenir verts. Le changement est terminé quand la ligne rouge ou jaune horizontale qui traverse les yeux a disparu.
4) Les localités
Il n'existe aucune sous-espèce de Viridis reconnue. Ainsi a été mis en place le terme de "localité" afin de définir des animaux ayant des particularités physiques communes.
- Problématiques autour des localités
La localité correspond théoriquement à la ville et sa région environnante d'où proviennent les Morelias. En réalité, il est bien difficile d'être sur que son serpent appartient à une localité précise. En effet, la localité correspond à la ville d'où les animaux ont été exportés. Pour être sur de sa souche, il faut aller soi-même capturer le serpent dans son environnement. Les localités sont donc relatives. Les amateurs de souches pures, bien représentés parmi les possesseurs de Viridis, se fondent donc dans la majeure partie des cas, sur une chimère. Celle-ci est bien entendu entretenue par les exportateurs qui n'hésitent pas à "inventer" de nouvelles localités vendues ensuite à prix d'or.
Ainsi il est nécessaire de relativiser les "localités" de Viridis mais il est bien entendu nécessaire d'en faire une base pour la distinction de groupes d'individus possédant des caractéristiques physiques communes (lignes d'écailles blanches sur le dos...) que d'autres groupes ne possèdent pas.
Lorsque l'on est pas sur de la localité d'origine des parents de son serpent, on parle d'individu "type". Par exemple, des type Sorong donnant naissance à des bébés rouges, chose apparemment impossible avec de "vrais" Sorong.
Lorsque l'on couple par exemple un Biak avec une Aru, les bébés qui vont naître seront appelés "outcross" Biak X Aru.
- Description de quelques localités
On peut faire une différence entre les localités issues directement de l'île d'Irian Jaya et celles issues des îles environnantes :
Localités issues d'Irian Jaya :
Sorong : les Sorong sont réputés pour être les plus petits mais également les plus dociles des Viridis. Leur phénotype de distingue par une ligne dorsale bleutée, et séparée en plusieurs striures bleues sur la tête leurs conférant un aspect magnifique. Le bout de la queue noire se termine progressivement en pointe. Leur museau est en général assez court et leur narine peu proéminentes. Les bébés de cette localité sont obligatoirement jaunes.
Jayapura : les serpents de cette localité ressemblent beaucoup aux Sorong avec peut-être un peu plus de bleu sur l'ensemble du corps. Comme chez les Sorong dans une moindre mesure, des triangles bleus peuvent être présents de chaque côté de la ligne dorsale bleue. La seule réelle différence vient du bout de la queue, qui est blanc. Les petits ici peuvent être jaunes ou rouges.
Manokwari : là encore, ce groupe regroupe des animaux assez proches visuellement des Sorong et des Jayapura. Il est d'ailleurs intéressant de remarquer que ces trois localités se trouvent toutes sur la côte Nord de l'île.
Sur ces trois premières localités, il est difficile de faire la différence entre eux d'un premier regard.
Merauke : ville situé sur la frontière Sud entre l'Indonésie et la Papouasie, les spécimens ont ici une ligne dorsale constituée d'écailles blanches. Apparemment la qualité de cette ligne viendrait de l'altitude à laquelle les animaux ont effectué leur changement de couleur ontogénique. On a remarqué qu'en captivité, les individus de cette localité avait souvent une ligne dorsale imparfaite au contraire des animaux capturés.
Localité issue d'Australie :
Cap York : apparemment de même phénotype que les Merauke
Localités issues des îles environnantes :
Biak/Supiori : l'île de Biak/Supiori se situe au Nord de l'île d'Irian Jaya, la presqu'île au Nord s'appelle Supiori, tandis Biak est le nom de la partie Sud de l'île. Les individus appartenant à ce groupe sont réputés pour être les plus grands des Viridis mais également les plus agressifs. Les serpents sont en général verts avec de nombreux groupes d'écailles jaunes. Leur museau est souvent long et leurs narines prononcées. Leur queue est noire sur la fin. Ils mettent le plus de temps à atteindre leur couleur verte, puisqu'il leurs faut entre 2 et 4 ans pour terminer leur changement de couleurs. Les Supiori auraient une ligne bleue au niveau des fossettes labiales.
Yapen et Numfor : vu le peu de distance entre les îles de Numfor, Yapen et Biak, les individus différent peu entre eux
Kofiau : les serpents de cette localité sont les plus chers et les plus recherchés car environ 20 à 30% des individus peuvent rester jaune à l'age adulte. Néanmoins, le changement de couleur intervient très tard vers 2 ans et se poursuivrait jusqu'à 6 ans. Je trouve également qu'ils ont des couleurs assez effacées et pas vraiment contrastées, en général.
Aru : située au sud d'Irian Jaya, cette localité voit ses individus se couvrir en plusieurs endroits d'écailles blanches. Doté d'un museau étroit, ces serpents ont également une particularité au niveau de la queue : on a l'impression que celle-ci est coupée donnant un effet spécial. Comme les Sorong, les Aru ont une réputation de serpents calmes.
Photos de chaque localité : http://www.moreliaviridis.fr/rubrique,les-differentes-localites,1239428.htm…
5) Comportement ; mythes et réalités
Vu l'adoration des terrariophiles et le prix du serpent, de nombreuses informations erronées circulent à propos du comportement du Viridis, qu'il convient de rectifier.
- Comportement dans la nature
Solitaire, le Morelia Viridis passe le plus clair de son temps enroulé autour d'une branche à environ 3 à 5m du sol. La journée, il la passe la tête dans ses anneaux tandis que sa nature de chasseur se révèle la nuit. Adoptant une position en S, celui-ci reste suspendu par la queue en attendant le passage d'une proie à sa portée et adaptée à sa taille. Chauves-souris, oiseaux et dans une moindre mesure rongeurs font partis de son menu. Grâce une très importante allonge et une impressionnante rapidité, le pauvre animal passant par là, a peu de chances de s'échapper. Une fois une proie attrapée, il s'enroule autour d'elle et se laisse tomber dans le vide durant la constriction.
Certaines femelles se colorent en bleue durant la "gestation". Elles se rapprochent de la cime des arbres afin de capter un maximum le soleil. Je pense que la couleur bleue de ces femelles, leurs évitent de subir des attaques de prédateurs venant d'en dessous, cette couleur se mélangeant avec celle du ciel.
Les petits Viridis vivent dans les arbustes assez prés du sol. Ces végétaux étant assez colorés, cette situation explique la couleur des bébés, qui se dissimulent ainsi parfaitement.
- Comportement en captivité : agressif ou timide ?
Voilà un préjugé à mettre à bas tout de suite : les Morelia Viridis ne sont généralement pas de tempérament agressif.
Il faut rappeler une base de la terrariophilie pour s'en convaincre : le serpent est par essence timide. Certains Viridis et notamment les Biak sont facilement enclin à mordre mais c'est une réaction typique de défense du fait d'un important stress occasionné, la preuve en est que le serpent se retire de suite.
Parmi les quelques dizaines de Viridis que j'ai eu l'occasion de voir et ceux que je maintiens, je n'ai vu que des Biak réagissant facilement par la morsure. Les Viridis des autres localités ont d'avantage tendance à mettre leur tête au milieu des anneaux pour se planquer, en émettant par moment des soufflements et encore...
Néanmoins, deux précisions sont à prendre en compte, concernant leur comportement généralement placide :
- chaque individu possède son propre caractère : un Biak peut être cool et un Sorong facilement mordeur
- la nuit, la grande majorité de ces ophidiens sont des mangeurs agressifs, donc la nuit tout ce qui rentre le terrarium, qui est chaud et qui bouge subit une attaque tous crocs dehors !!!
Enfin, en terrarium, ces serpents sont assez actifs la nuit.
Serpent typiquement arboricole, celui-ci est issu d'un milieu tropical qu'il convient de recréer en terrarium. Les localités disponibles sont toujours à remettre en question tout comme certains préjugés.
II. Maintien en captivité
Après avoir un peu vu les données environnementales du Morelia Viridis, passons à ce qui intéresse d'avantage le terrariophile, c'est-à-dire le maintien en captivité de cette espèce.
1) L'achat
Outre les habituelles considérations à prendre en ligne de compte (santé du spécimen, apparences et propreté des installations...) d'autres critères sont à étudier et développer.
- NC, Farming ou WC (Wild Caught = sauvages) ?
Je conseille très très vivement les personnes souhaitant acquérir ce serpent de prendre un sujet NC. En effet, l'un des buts de la terrariophilie est sur le long terme de mettre fin aux prélèvements dans la nature. En prenant des sujets Farming ou WC, on continue à cautionner un commerce devenu superflu et malheureusement particulièrement néfaste pour le spécimen tant dans son milieu naturel que durant le voyage (en témoigne l'épidémie de Pneumopathies de 2009). De plus, comme on l'a vu, le côté "souche pure" n'est qu'un fantasme.
Concernant le Farming et le WC, il y a un élément capital à retenir : Farming = WC. En effet, pour résumer la situation, les Farming sont issus logiquement de fermes d'élevage. Hors en Indonésie, ces fermes sont en réalité des parcelles de forêts achetées par un importateur. Celui-ci monte un entrepôt et envoie quelques autochtones dans la forêt pour capturer des serpents. Ces derniers, une fois capturés sont ramenés à la ferme et sortent de celle-ci sous le titre de Farming.
Petites anecdotes :
- Un vendeur propose sur son site Internet des individus issus de ferme mais dans un mail qu'il m'a envoyé, il me dit clairement : "Nous avons 25 Aru jeunes adultes sauvages que j'ai choisi moi même en Indonésie"...
- Pour en finir avec ces farming, la question du prix rentre en jeu : la majorité des farming sont vendus aux alentours de 600€ mais après discussion auprès d'un éleveur, le vendeur en question les achète autour de 100€ pièce, joli coefficient de vente...
Pour moins caricaturer, il existe deux grosses fermes d'élevage exportatrices vers l'Europe et les Etats-Unis :
- Alunsa avec apparemment une mauvaise réputation, à fond dans le business et grosse exportatrice de WC. C'est la principale ferme qui exporte vers l'Europe, c'est dire la qualité des serpents revendus dans notre pays ^^
- Bushmaster : plus crédible mais des croisements de localités sont avérés, reste à savoir sous quel nom ces petits sont vendus en Europe ^^. Elle exporte principalement vers les Etats-unis, et n'aurait aucun revendeur en Europe
- Animalerie ou éleveurs ?
Là encore je conseillerai de prendre les animaux auprès d'un éleveur plutôt que dans une animalerie.
Chez un éleveur, on a la possibilité de voir ses installations, de voir également les parents, et le prix est en général inférieur au prix commerce pour des raisons logiques.
Le problème des animaleries, c'est que l'on trouve de tout au niveau de la qualité de la bête, du vendeur et autres...
Concernant les bourses, je vous conseille d'abord de repérer parmi la liste des exposants, ceux susceptibles d'amener des Viridis. Consultez leur site internet et essayer grâce à internet de trouver des gens ayant déjà acheté chez eux. Sinon, vous pouvez vous fier à des noms comme MoreliaMorphs, Freek Nuyt... Méfiez des propositions trop alléchantes genre 200/250€ le spécimen, ça cache souvent quelque chose (petit non-démarrés, problèmes à la colonne vertébrale issus d'un mauvais sexage...)
- Le prix ?
Au niveau du prix, comme je l'ai mis plus haut, 600€ est un prix typique d'une animalerie pour un Viridis sub-adulte.
Auprès d'un éleveur, le prix tournera autour des 350/450€ pour un juvénile bien démarré.
Dans les bourses, on trouve de tout donc attention.
2) Le terrarium
- Terrarium pour juvéniles :
Les terras de mes juvéniles sont en fait de simples faunas de chez Exoterra, les fameuses Breeding Box en version small. Je bloque une perche de bambou entre deux côtés parallèles et le tour est joué.
On peut bien entendu leurs mettre une gamelle d'eau, ce que je conseille quand on débute mais ce serpent est capable de boire les gouttes d'eau sur lui-même. J'ai élevé mes deux derniers juvéniles sans gamelle d'eau et je n'ai jamais eu un problème de mue ou de déshydratation.
Pour chauffer, je place un tapis chauffant en dessous de la boîte et un entre les deux boîtes. Enfin, pour éviter les pertes de chaleurs, je ferme deux séries d'ouverture avec du scotch. Un thermostat régule facilement la température jour et nuit.
Le substrat se compose d'une feuille de sopalin, changée régulièrement.
- Terrarium pour les sub-adultes :
Mes terrariums pour sub-adultes sont deux 30*30*45* de chez Exoterra.
J'ai construit avec des tubes de canalisation en PVC, une échelle pour chaque serpent. Bien que peu esthétique, le PVC ne pourrit pas et est solide. Pour cacher la misère, j'ai placé ici et là des faux feuillages et des lianes artificielles pour un rendu plutôt pas mal.
Comme substrat, j'utilise ici de la sphaigne qui conserve bien l'humidité mais étant donné la taille du terrarium et le décor, j'aurai dû opter pour du sopalin plus facile à nettoyer.
Là encore, le chauffage est dispensé par un tapis chauffant en dessous du terrarium et un autre entre les deux terrariums. Ces deux éléments chauffants sont thermostatés jour et nuit. Face à la fraîcheur d'hiver, je rajoute une lampe de 25W sur le dessus afin que les animaux disposent d'un bon point chaud.
Afin d'éviter de perdre trop de chaleur, j'ai placé sur l'un des deux ouvertures placées sur le dessus du terrarium, une petite plaque de carton.
- Terrarium pour adultes :
Mon terra est un 60*45*60* toujours de chez Exoterra. J'ai placé une grande échelle en PVC à deux échelons afin que le serpent dispose d'un gradient thermique lui permettant de s'autoréguler.
Un grand tapis chauffant occupe toute la surface du dessous tandis qu'un autre chauffe une grande partie de la façade droite du terrarium. Afin d'éviter les déperditions de chaleur, j'ai placé une place de bois au dessus du terrarium avec une ouverture afin placer une lampe mais laissant également l'air passé. De plus, je compte ajouter des feuilles de papier ou une plaque de polystyrène sur l'autre côté du terrarium.
Un grand bol siège fièrement au milieu du terrarium, où le substrat se compose d'une couche de sopalin.
3) Le chauffage
Concernant les températures de maintien, la base est d'obligatoirement acheter un thermostat qui gère les températures à la fois le jour mais également la nuit.
La journée, le point chaud en journée est de 29°, redescendu à 24° la nuit.
Je ne connais pas du tout la température de mon point froid mais l'important est que le serpent puisse faire descendre sa température. Bien entendu mon point froid n'est pas non plus très bas. Je pense pas que ça descende en dessous de 22° la nuit.
4) L'hygrométrie
L'hygrométrie et son importance sont des données à réévaluer.
En effet, jusqu'à l'âge d'un an, le mieux est de maintenir les Viridis dans un terrarium humide, avec vaporisations tous les soirs. Là encore, comme avec le point froid, je n'ai aucune idée du taux d'hygrométrie.Ce dernier n'est pas important (inutile de se fixer là dessus pendant des jours en paniquant), ce qui l'est en revanche, c'est de bien les arroser chaque soir.
Au risque de surprendre certaines personnes, passés un an, je n'arrose pratiquement plus mes Viridis hormis en période de mue ou lorsque la température de la pièce est importante, notamment l'été. En effet, une forte hygrométrie n'est pas obligatoire pour un adulte, elle a surtout pour effet de créer un air saturé en chaleur et en humidité, environnement très favorable au développement d'infections et de bactéries. En revanche, je place un grand bac d'eau bien visible afin que le serpent le trouve facilement et puisse se désaltérer sans problème, ce qu'il fait souvent.
Là encore il faut être intelligent et ne pas chercher à assécher complétement l'air avec par exemple des lampes en céramique à déconseiller très fortement.
5) L'éclairage
Si les terrariums disposent de lampes, je les mets généralement de 8h à 22h. Si la fauna ou le terra n'en a pas, je laisse la lumière du jour de la pièce gérer l'éclairage.
On trouve dans certains ouvrages (Atlas de la Terrariophilie), que l'on peut mettre au Viridis des UV à hauteur de 2.0, ce qui est vraiment un maximum. La raison évoquée est que cela améliore leur transit intestinal du fait d'une meilleure métabolisation de la vitamine D3. Je reste perplexe face à cet argument car la vitamine D3 est plutôt connu pour aider les os à se développer en aidant à la métabolisation du calcium. Or, je ne vois pas trop le rapport entre calcium et transit intestinal.
6) Le nourrissage
Les Morelia Viridis sont en général de bons mangeurs, voire même de gros mangeurs. Agressifs sur leur proie, ils la tuent évidement par constriction, exécutée dans le vide. Une fois la proie morte, celle-ci est ingurgitée tête la première.
Je conseille de nourrir les Viridis avec des souris ou rats fraîchement tués mais du congelé convient très bien aussi. L'avantage du fraîchement tué, la proie est encore chaude, facilitant la prise de nourriture.
Pour les adeptes de la proie vivante, je trouve ça très dangereux et limite masochiste. Dangereux car le rongeur risque de blesser le serpent, et croyez moi à 400€ le serpent, en général on préfère éviter une infection et les soins vétérinaires qui en découlent. Masochiste car la proie met près d'une minute et trente secondes avant de décéder. Imaginez vous dans la même situation ^^
Pour la fréquence, les livres parlent souvent de nourrir le serpent toutes les deux à trois semaines afin d'éviter l'occlusion intestinale. Si votre serpent bouge normalement la nuit, ce problème a peu de chances de se produire. S'il ne défèque pas, prenez le en mains pendant quelques minutes et placez le dans un bain tiède pendant une petite demi-heure puis retour dans les mains et enfin dans le terrarium. En général, ce système marche bien.
Personnellement, je nourris mon petit monde toutes les semaines.
Les juvéniles sont au rosé puis au blanchon.
Les sub-adultes s'attaquent à de la souris adulte ou du jeune rat.
Les adultes quant à eux mangent un rat d'environ 100/150gr à chaque repas.
7) La manipulation
Dans ce domaine, la majeure partie de la communauté s'accorde à dire que le Morelia Viridis est un serpent à admirer et non à manipuler.
Facilement sujet au stress, ce serpent n'apprécie pas les manipulations et les Biaks vous le font clairement sentir, tandis que d'autres arrêtent de s'alimenter.
Néanmoins, une manipulation chaque mois est nécessaire afin de vérifier l'aspect sanitaire de chaque animal. Pour cela, la contention, c'est-à-dire le fait de bloquer la tête du serpent avec une main, l'autre s'occupant d'éviter que le reste du corps ne pende en l'air, est à prévoir, dans le cas de sujets "joueurs".
Pour ceux qui n'ont jamais manipulé de Viridis, la sensation est tout autre qu'avec un BCI, une Gutt ou encore un Python. En effet, ce serpent se déplace tout en finesse et son écaillure et assez douce. Malgré cela, le plaisir de les manipuler ne doit pas prendre le pas, sur le fait de les laisser tranquille.
Le Morelia Viridis est contrairement aux idées reçues est d'un maintien relativement facile à partir du moment où l'on est rigoureux et où le serpent est né en captivité. De plus de nombreux ouvrages sont aujourd'hui quelque peu dépassés et les conseils donnés sont à prendre avec précaution.
III. Reproduire des Morelia Viridis
Cette espèce est parmi l'une des plus difficiles à reproduire, ce qui explique la relative rareté des spécimens NC. En effet, le parcours est semé d'embûches de toutes sortes et même après la naissance, rien n'est encore fait.
En fouillant ici et là sur le net, j'ai trouvé sur différents forums moins 10 éleveurs pour l'hiver 2010/2011, tentant de les reproduire sans forcément rencontrer du succès.
N'ayant jamais reproduit de Morelia Viridis, je vous présente dans cette section, les techniques que je compte utiliser des l'hiver prochain pour mon couple reproducteur de la localité Aru.
1) Le sexage :
Afin de pouvoir avoir des bébés, la première chose à avoir, c'est un couple. Pour différencier les mâles et femelles chez les serpents, on dispose de plusieurs techniques mais toutes ne sont pas recommandées chez les Viridis et notamment l'eversion des hémipénis.
- Eversion des hémipénis
Cette technique est à fortement déconseillée chez cette espèce. Peu d'éleveurs peuvent se venter de l'avoir réussie sans occasionner de sévères dommages à la colonne vertébrale de leur spécimen.
En effet, le Python Vert a une colonne vertébrale fragile et notamment au niveau du cloaque et de la queue. Le fait d'appuyer de chaque côté du serpent tout en exerçant une pression entraîne facilement le cassage des vertèbres.
De nombreux Viridis souffrent de lésions au niveau du cloaque, entraînant ainsi une incapacité à reproduire.
Donc technique à proscrire !!!
- Le sondage
Ayant éliminé la première technique de sexage, il faut se tourner vers le sondage.
Grâce à une sonde, on insère cette dernière dans la queue de l'animal. Si la sonde s'enfonce de 3/4 écailles, c'est une femelle et si on arrive à 8/10 écailles, c'est un mâle.
Cette technique est également dangereuse car là encore, le moindre faux mouvement blesse sérieusement l'animal. Je vous recommande donc de faire sexer vos pythons par des gens ayant l'habitude de cette pratique et possédant pas mal de sang-froid et de doigté si je peux me permettre ^^
- Divers indices
Outre le sondage, on dispose de plusieurs indices plus ou moins fiables pour connaître le sexe de son serpent :
La première et la moins fiable consiste à regarder si votre serpent dispose d'éperons, reste de la ceinture pelvienne, au niveau du cloaque. En général, les mâles en ont de plus développés que les femelles mais il existe bon nombre d'exceptions.
La seconde, relativement fiable, se base sur le jeun du serpent pendant l'hiver et au printemps. Les mâles ont en effet, une tendance plus forte à ne pas s'alimenter durant la période de reproduction. Là encore, la prudence est de rigueur : certaines femelles peuvent également ne plus manger durant cette période.
La troisième, fiable à partir du moment où l'on dispose de spécimens adultes. La femelle est bien plus grosse que le mâle, pratiquement d'un rapport d'un à deux.
La quatrième et meilleure façon de sexer les Morelia Viridis, c'est d'observer leur mue au niveau du cloaque. Cette technique présente plusieurs avantages et le principal c'est de ne pas déranger le serpent et la seconde, c'est que le serpent ne risque rien.
La mue d'un mâle va présenter ce que l'on appelle des "sperm plugs", c'est-à-dire deux colonnes de sperme solidifié autour de chaque hémipénis et qui sont visibles sur la mue :
Les femelles n'en présentent logiquement pas lors de leur mue.
2) La question du poids
Avant de mettre ses serpents en reproduction et quelque soit l'espèce, il faut s'assurer que ceux-ci disposent d'un poids suffisant. La taille n'est d'ailleurs jamais un bon indicateur de santé.
Chez les Viridis, la femelle doit dépasser le kilo avant d'être apte, même si des femelles Sorong peuvent mis en repro à 900gr. Ce poids est généralement atteint à l'âge de 4 ans.
Concernant les mâles, ceux-ci sont prêts dès leur second hiver mais les œufs issus de ces mâles sont généralement non fécondés. Un âge de 3 ou 4 ans est donc préférable.
3) L'importance du cyclage
Afin d'espérer voir naître dans votre élevage, une tripotée de bébés Python Vert, il est nécessaire de faire subir à ses reproducteurs une période d'hivernage, précédée par une augmentation de la fréquence de nourrissage du couple.
Pour la recréer, on va reprendre les températures que ces animaux subissent dans leur environnement naturel, mais également l'hygrométrie afin de pallier à toutes maladies.
- La baisse des températures nocturnes
Le cyclage qui correspond à une baisse progressive des températures qui doit s'effectuer progressivement.
Chez les Morelia Viridis, cette baisse concerne uniquement la température nocturne et va démarrer au début du mois d'octobre. Entre le 1er octobre et le 1er novembre, la température nocturne, va passer de 24/26° à 20/22°. Apparemment les spécimens originaires de l'île de Biak supporte des températures encore inférieurs de l'ordre de 18 à 20°.
La journée, la température doit rester la même durant toute la période.
En général, les éleveurs gardent leurs serpents à ces températures jusqu'au 1er janvier. Il faut donc commencer à remonter les températures progressivement à partir du début décembre.
Durant l'hivernage, il est capital de ne pas asperger les serpents. En effet, sur Irian Jaya, il ne pleut pas durant l'hiver. Les Viridis n'étant pas adaptés à résister à une température froide couplée à une forte hygrométrie, ils développent rapidement des symptômes d'infection respiratoire.
Au moindre sifflement quelque peu suspect, il ne faut pas hésiter à remettre à l'année d'après sa reproduction, en remontant immédiatement les températures et surveiller le sujet malade.
- Développement des follicules
Durant cette période de "froid", il convient de continuer de nourrir les femelles, leurs homologues masculins ayant normalement cessé de s'alimenter.
Les femelles vont alors progressivement grossir au milieu de corps, c'est ce que l'on appelle le développement des follicules, les futurs ovules en création.
Il faut éviter de remonter brusquement les températures afin d'éviter la réabsorption de ces follicules, chose courante parmi les Viridis.
Parfois, le développement n'est pas visible à l'œil nu au contraire de l'ovulation. Néanmoins, on peut le repérer à la façon de se tenir de la femelle sur sa perche : elle se tient mal, n'a pas sa position habituelle et son corps est légèrement vrillé sur le côté.
Normalement il se passe 1 mois entre le développement des follicules et l'ovulation, qui correspond à la maturation et à la fécondation des ovules.
4) L'accouplement
Lorsque votre mâle arrête de se nourrir durant l'hivernage, il faut attendre quelques jours et le placer en soirée dans le terrarium de la femelle.
Rapidement, celui-ci commence à "chatouiller" la femelle avec ses éperons et l'accouplement ne se fait généralement pas attendre.
Il convient de séparer et de rassembler les couples régulièrement afin de maintenir l'intérêt du mâle pour la femelle.
5) L'ovulation
Une fois les températures revenues à la normale et les follicules bien développées, la femelle va ovuler, c'est-à-dire que les ovules vont être fécondés.
L'ovulation est impossible à louper du fait de la taille que le ventre de la femelle atteint. Celle-ci n'arrive plus à se tenir sur sa perche et laisse le dernier tiers de son corps pendre en l'air ou reposer par terre. Ce phénomène se produit pendant 24h.
Normalement vers cette période, la femelle peut se colorer en bleu, notamment chez parmi les individus de la localité Sorong ou Aru.
Après l'ovulation, on peut tenter de nourrir la femelle avec des proies plus petites, mais en général, elles cessent de s'alimenter.
6) La ponte
Une fois que l'ovulation a eu lieu, la femelle va passer sa vie au point chaud, qu'il faudra monter à 32°.
Environ 2/3 semaines après l'ovulation, la femelle va faire sa mue de pré-ponte. La ponte en elle-même a lieu entre 13 et 21 jours plus tard.
Quelques jours avant la ponte, il convient de préparer une boîte de ponte à sa femelle.
Une boîte en polystyrène ou en bois avec un trou sur un côté convient parfaitement dans la mesure où la femelle a assez de place pour pouvoir pondre facilement. Il faudra la garnir de sphaigne humide et la placer soit au sol, soit en l'air pour les bricoleurs. Il faut également essayer de la placer à un endroit où la température approchera des 28/29°.
Si le moment de la ponte approche et que votre femelle n'est pas dans la boîte, essayez de déplacer la boîte.
7) Deux types d'incubation possibles :
Votre femelle va pondre durant la nuit entre 10 et 25 œufs.
Une fois la ponte terminée deux options vont s'offrir à vous : laisser les œufs à la femelle ou les placer en incubateur.
- L'incubation maternelle
Pour ce type d'incubation, il faut se demander si votre femelle est capable ou non d'incuber elle-même ses œufs par rapport à son état général.
Si vous choisissez cette option, plusieurs problèmes vont se poser : comment abreuver la femelle et éventuellement comment la nourrir ?
Il faut également placer votre boîte dans un incubateur laissant paraître la lumière du jour, où règne une température de 30/31° avec une hygrométrie de 100%.
Au bout de 48/50 jours, les petits doivent pointer leur bout de nez en dehors. La femelle desserre son étreinte et laisse les petits vivre leur vie.
- L'incubation artificielle
Dans le cas d'une incubation artificielle, il faut rapidement retirer les œufs de la femelle afin d'éviter que cette dernière puisse récupérer des efforts de sa ponte et ainsi la défendre !!!
Il faut dérouler la femelle tranquillement en évitant qu'elle ne s'enroule sur les œufs et les fasse tourner, ce qui entrainerait leur perte.
Pour l'incubateur, j'utilise un incubateur en polystyrène, avec au fond de la vermiculite gorgée d'un max d'eau. le couvercle de la boîte voit un cordon chauffant passer en lacet sur toute la surface. Les œufs, eux seront déposés dans une autre boîte plastique, avec de la vermiculite humide dans le fond. J'utilise un ratio de 1/1 pour l'humidifier c'est-à-dire 100gr de vermiculite pour 100gr d'eau. La température doit être de 31° environ.
J'hésite à rajouter de la sphaigne humide par dessus afin de garder les œufs bien humides et ainsi parer aux pertes lors de l'incubation.
Là encore entre 48/50 jours, les petits vont percer la coquille de leur œuf avec leur dent de l'œuf.
- Les pertes !!!
Voilà l'une des grosses difficultés de la reproduction, l'énorme taux de perte de bébés en cours d'incubation : à vue de nez 50/75% !!!
J'ai remarqué que chez les éleveurs que ce taux n'évolue pas vraiment que vous utilisiez l'incubation artificielle ou naturelle.
De nombreux bébés arrêtent sans réelles explications, leur développement et meurent dans l'œuf.
Les Morelia Viridis sont également bien connus pour ne pas arriver à percer la coquille de leur œuf et là encore, meurent. C'est pour cette raison que de nombreux éleveurs, incisent les œufs à partir du 48ème jour.
L'élevage des jeunes : l'installation et le démarrage
Pour élever de jeunes Viridis, un système de rack est vivement conseillé. On économise de la place, de l'électricité et on rassure les jeunes par de petits espaces.
Préparez votre installation pendant l'incubation, histoire que tout soit prêt à la naissance.
Personnellement, je compte mettre en place un rack très simple. Une étagère va servir de structure, où une bande chauffante ou un cordon chauffant sera placé à chaque étage, le tout étant bien entendu thermostaté. Comme boîte de rack, je prendrai tout simplement des Breeding Box Small de chez Exoterra (voir section sur terrarium des jeunes) avec une perche au milieu.
Concernant le démarrage, c'est la dernière et ultime difficulté de la reproduction du Python vert. Les jeunes mangeant surtout des batraciens, des petits reptiles et des invertébrés, il est relativement difficile de les faire démarrer au rongeur. Cela risque donc de prendre du temps à chaque essai. Un éleveur m'a relaté 4h30 de nourrissage un soir pour essayer de démarrer ses 15 bébés.
Afin de mettre toutes les chances de votre côté, il ne faut pas déranger les petits avant leur 1ère mue qui arrive dans les deux premières semaines de vie (quoique certains préconisent d'essayer dès leur naissance).
Plusieurs méthodes de démarrage existent :
- Présentez un rosé avec la tête bien chaude devant le petit une fois la nuit tombé. et priez pour que ça morde
- Prenez le rosé dans votre pince et essayez d'énerver le petit afin de déclencher la réaction de morsure.
- Présentez le souriceau avec la boîte crânienne légèrement ouverte laissant s'échapper du liquide crânien
- Laisser le rosé sur le sol toute la nuit
Il n'y a pas vraiment de méthode "ultime", le maître mot devant être "PATIENCE". Si le petit ne mange pas, attendez entre 5 et 7 jours avant de lui représenter une proie.
Le semi-gavage devra intervenir 2 mois après la naissance et peut amener à gaver l'individu réfractaire à cette première technique.
IV. Bibliographie et forums
1) Bibliographie :
- ARTH Steven et BAUS Sandra, Le Python Vert Arboricole, Morelia Viridis, "Les guides Reptil mag", Animalia Editions, Mouleydier, 2007 : une bonne base, sans plus...
- BOULAIRE Thierry, "Morelia Viridis, la beauté verte", Reptil Mag, n° 02, septembre-novembre 2000 : je n'ai pas lu cet article, je ne peux donc donner mon avis.
- BOULAIRE Thierry, L'élevage du Python Vert, Morelia Viridis, Philippe Gérard Editions, Monaco, 2005 : un bon ouvrage traitant bien des nombreuses questions et problématiques tournant autour de cette espèce.
- GERARD Philippe, HUSSARD Nicolas, ROSSELLE Stéphane, SAVARIN Philippe, Dr SCHLIGER Lionel, Atlas de la Terrariophilie : Les serpents, Volume 1, Animalia Editions, UE, 2003: je n'ai pas lu l'article de la seconde édition mais faites très attention à l'article de la première, ponctué de nombreuses approximations !!!
- MAXWELL Greg, The more complete Chondro, Eco-publishing : la Bible en anglais du Morelia Viridis !!!
2) Forums :
- http://morelia-viridis.winnerbb.com/
- http://www.viridis-corallus.com/
- http://moreliaviridis.yuku.com/
Voilà pour cette fiche d'élevage. Le plus important avant l'achat, c'est de se renseigner un max par des ouvrages ou sur internet et de prendre contact avec des éleveurs.
Voilà une petite (certainement grande fiche d'élevage) concernant le Python Vert ou Morelia Viridis. Cette fiche est constituée de renseignements trouvés sur le net, d'expériences d'élevage, d'ouvrages sur le sujet (voir bibliographie à la fin) mais également de discussions avec d'autres éleveurs.
Pour un maximum de compréhension et de logique, j'ai choisi de développer le maintien de ce serpent en quatre parties, la première portant sur la découverte de ce serpent, la seconde sur son maintien en captivité et la troisième sur sa reproduction et la quatrième et dernière compilant les forums et ouvrages où vous trouverez des informations sur cette espèce.
Le but de cette fiche est de remettre à jour les informations qui concernent ce serpent mais également de mettre à bas certains préjugés circulant encore aujourd'hui.
I. Généralités
De par sa beauté, le Python Vert fait l'objet de nombreuses admirations et convoitises parmi les terrariophilies. En effet, nombreux sont ceux espérant posséder un spécimen de cette espèce réputée délicate. Avant d'envisager l'acquisition de l'un d'eux, il est important de se renseigner sur les nombreuses facettes de son élevage mais également sur des informations plus générales qui permettent de comprendre comment l'élever.
1) Taxonomie
Ce serpent qui appartient à la famille des Boïdés, sous-famille des Pythoninés, a été décrit pour la première fois en 1872 par Schlegel sous le nom de Python Viridis avant de prendre le nom, encore parfois trouvé de Chondropython Viridis. Depuis la réforme taxonomique de Kluge en 1993, cet ophidien a été rattaché au genre Morelia, devenant ainsi Morelia Viridis.
2) Répartition : Iran Jaya et Australie
- Carte
On trouve ce serpent principalement dans deux régions de la planète, l'île d'Irian Jaya et les îles environnantes, ainsi que dans le nord de l'Australie, au Cap York.
L'île d'Irian Jaya se situe au nord de l'Australie. La partie Ouest de l'île appartient à l'Indonésie tandis que l'Est, fait partie de la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
- Température et Hygrométrie
Afin de comprendre comment maintenir et reproduire cette espèce, il est capital de connaître le climat qui règne dans l'aire de répartition du serpent en question.
Voici les températures et hygrométries moyennes relevées durant toute l'année en Papouasie-Nouvelle-Guinée
Tableau des températures moyennes de la Papouasie-Nouvelle-Guinée :
Tableau des précipitations moyennes en Papouasie-Nouvelle-Guinée :
Comme on le voit sur ces deux tableaux, ces serpents vivent sous un climat équatorial marqué par des températures différant peu durant l'année mais également durant la nuit où les température chutent de moins de 5°. Située dans l'hémisphère Sud, l'île d'Irian Jaya subit donc son hiver durant les mois de Juin, Juillet et Août et nos mois d'hiver correspondent à l'été dans cette partie du monde.
Concernant les précipitations, celles-ci sont très fortes durant l'été et faibles durant l'hiver.
Toutes ces indications sont à prendre à compte et notamment pour reproduire cette espèce mais également éviter les maladies.
3) Description générale
Ce serpent est de couleur verte avec une tête bien distincte du corps, et atteint une taille allant de 1.40 m à 1.80m. Le corps de l'animal se termine par une queue préhensible (comme de nombreux arboricoles). Ainsi celle-ci essaye de s'enrouler autour du moindre objet présent.
Ce serpent possède une solide dentition issue de son mode de vie arboricole. En effet, vivant à quelques mètres de hauteur, cet ophidien a besoin de longues dents afin d'éviter de relâcher sa proie qui tomberait au sol et serait alors inévitablement perdue. Ses yeux dispose d'une grosse pupille. Appartenant à la famille des Pythons, il dispose de fossettes thermosensibles, qui lui permettent de "voir" la chaleur dégagée par ses proies.
L'espérance de vie serait d'environ 20 ans.
Les bébés de cette espèce peuvent être de couleurs jaunes (avec des nuances) ou rouges (avec des nuances). En général, à l'âge d'un an, les petits commencent ce que l'on appelle le changement ontogénique, c'est-à-dire qu'ils vont devenir verts. Le changement est terminé quand la ligne rouge ou jaune horizontale qui traverse les yeux a disparu.
4) Les localités
Il n'existe aucune sous-espèce de Viridis reconnue. Ainsi a été mis en place le terme de "localité" afin de définir des animaux ayant des particularités physiques communes.
- Problématiques autour des localités
La localité correspond théoriquement à la ville et sa région environnante d'où proviennent les Morelias. En réalité, il est bien difficile d'être sur que son serpent appartient à une localité précise. En effet, la localité correspond à la ville d'où les animaux ont été exportés. Pour être sur de sa souche, il faut aller soi-même capturer le serpent dans son environnement. Les localités sont donc relatives. Les amateurs de souches pures, bien représentés parmi les possesseurs de Viridis, se fondent donc dans la majeure partie des cas, sur une chimère. Celle-ci est bien entendu entretenue par les exportateurs qui n'hésitent pas à "inventer" de nouvelles localités vendues ensuite à prix d'or.
Ainsi il est nécessaire de relativiser les "localités" de Viridis mais il est bien entendu nécessaire d'en faire une base pour la distinction de groupes d'individus possédant des caractéristiques physiques communes (lignes d'écailles blanches sur le dos...) que d'autres groupes ne possèdent pas.
Lorsque l'on est pas sur de la localité d'origine des parents de son serpent, on parle d'individu "type". Par exemple, des type Sorong donnant naissance à des bébés rouges, chose apparemment impossible avec de "vrais" Sorong.
Lorsque l'on couple par exemple un Biak avec une Aru, les bébés qui vont naître seront appelés "outcross" Biak X Aru.
- Description de quelques localités
On peut faire une différence entre les localités issues directement de l'île d'Irian Jaya et celles issues des îles environnantes :
Localités issues d'Irian Jaya :
Sorong : les Sorong sont réputés pour être les plus petits mais également les plus dociles des Viridis. Leur phénotype de distingue par une ligne dorsale bleutée, et séparée en plusieurs striures bleues sur la tête leurs conférant un aspect magnifique. Le bout de la queue noire se termine progressivement en pointe. Leur museau est en général assez court et leur narine peu proéminentes. Les bébés de cette localité sont obligatoirement jaunes.
Jayapura : les serpents de cette localité ressemblent beaucoup aux Sorong avec peut-être un peu plus de bleu sur l'ensemble du corps. Comme chez les Sorong dans une moindre mesure, des triangles bleus peuvent être présents de chaque côté de la ligne dorsale bleue. La seule réelle différence vient du bout de la queue, qui est blanc. Les petits ici peuvent être jaunes ou rouges.
Manokwari : là encore, ce groupe regroupe des animaux assez proches visuellement des Sorong et des Jayapura. Il est d'ailleurs intéressant de remarquer que ces trois localités se trouvent toutes sur la côte Nord de l'île.
Sur ces trois premières localités, il est difficile de faire la différence entre eux d'un premier regard.
Merauke : ville situé sur la frontière Sud entre l'Indonésie et la Papouasie, les spécimens ont ici une ligne dorsale constituée d'écailles blanches. Apparemment la qualité de cette ligne viendrait de l'altitude à laquelle les animaux ont effectué leur changement de couleur ontogénique. On a remarqué qu'en captivité, les individus de cette localité avait souvent une ligne dorsale imparfaite au contraire des animaux capturés.
Localité issue d'Australie :
Cap York : apparemment de même phénotype que les Merauke
Localités issues des îles environnantes :
Biak/Supiori : l'île de Biak/Supiori se situe au Nord de l'île d'Irian Jaya, la presqu'île au Nord s'appelle Supiori, tandis Biak est le nom de la partie Sud de l'île. Les individus appartenant à ce groupe sont réputés pour être les plus grands des Viridis mais également les plus agressifs. Les serpents sont en général verts avec de nombreux groupes d'écailles jaunes. Leur museau est souvent long et leurs narines prononcées. Leur queue est noire sur la fin. Ils mettent le plus de temps à atteindre leur couleur verte, puisqu'il leurs faut entre 2 et 4 ans pour terminer leur changement de couleurs. Les Supiori auraient une ligne bleue au niveau des fossettes labiales.
Yapen et Numfor : vu le peu de distance entre les îles de Numfor, Yapen et Biak, les individus différent peu entre eux
Kofiau : les serpents de cette localité sont les plus chers et les plus recherchés car environ 20 à 30% des individus peuvent rester jaune à l'age adulte. Néanmoins, le changement de couleur intervient très tard vers 2 ans et se poursuivrait jusqu'à 6 ans. Je trouve également qu'ils ont des couleurs assez effacées et pas vraiment contrastées, en général.
Aru : située au sud d'Irian Jaya, cette localité voit ses individus se couvrir en plusieurs endroits d'écailles blanches. Doté d'un museau étroit, ces serpents ont également une particularité au niveau de la queue : on a l'impression que celle-ci est coupée donnant un effet spécial. Comme les Sorong, les Aru ont une réputation de serpents calmes.
Photos de chaque localité : http://www.moreliaviridis.fr/rubrique,les-differentes-localites,1239428.htm…
5) Comportement ; mythes et réalités
Vu l'adoration des terrariophiles et le prix du serpent, de nombreuses informations erronées circulent à propos du comportement du Viridis, qu'il convient de rectifier.
- Comportement dans la nature
Solitaire, le Morelia Viridis passe le plus clair de son temps enroulé autour d'une branche à environ 3 à 5m du sol. La journée, il la passe la tête dans ses anneaux tandis que sa nature de chasseur se révèle la nuit. Adoptant une position en S, celui-ci reste suspendu par la queue en attendant le passage d'une proie à sa portée et adaptée à sa taille. Chauves-souris, oiseaux et dans une moindre mesure rongeurs font partis de son menu. Grâce une très importante allonge et une impressionnante rapidité, le pauvre animal passant par là, a peu de chances de s'échapper. Une fois une proie attrapée, il s'enroule autour d'elle et se laisse tomber dans le vide durant la constriction.
Certaines femelles se colorent en bleue durant la "gestation". Elles se rapprochent de la cime des arbres afin de capter un maximum le soleil. Je pense que la couleur bleue de ces femelles, leurs évitent de subir des attaques de prédateurs venant d'en dessous, cette couleur se mélangeant avec celle du ciel.
Les petits Viridis vivent dans les arbustes assez prés du sol. Ces végétaux étant assez colorés, cette situation explique la couleur des bébés, qui se dissimulent ainsi parfaitement.
- Comportement en captivité : agressif ou timide ?
Voilà un préjugé à mettre à bas tout de suite : les Morelia Viridis ne sont généralement pas de tempérament agressif.
Il faut rappeler une base de la terrariophilie pour s'en convaincre : le serpent est par essence timide. Certains Viridis et notamment les Biak sont facilement enclin à mordre mais c'est une réaction typique de défense du fait d'un important stress occasionné, la preuve en est que le serpent se retire de suite.
Parmi les quelques dizaines de Viridis que j'ai eu l'occasion de voir et ceux que je maintiens, je n'ai vu que des Biak réagissant facilement par la morsure. Les Viridis des autres localités ont d'avantage tendance à mettre leur tête au milieu des anneaux pour se planquer, en émettant par moment des soufflements et encore...
Néanmoins, deux précisions sont à prendre en compte, concernant leur comportement généralement placide :
- chaque individu possède son propre caractère : un Biak peut être cool et un Sorong facilement mordeur
- la nuit, la grande majorité de ces ophidiens sont des mangeurs agressifs, donc la nuit tout ce qui rentre le terrarium, qui est chaud et qui bouge subit une attaque tous crocs dehors !!!
Enfin, en terrarium, ces serpents sont assez actifs la nuit.
Serpent typiquement arboricole, celui-ci est issu d'un milieu tropical qu'il convient de recréer en terrarium. Les localités disponibles sont toujours à remettre en question tout comme certains préjugés.
II. Maintien en captivité
Après avoir un peu vu les données environnementales du Morelia Viridis, passons à ce qui intéresse d'avantage le terrariophile, c'est-à-dire le maintien en captivité de cette espèce.
1) L'achat
Outre les habituelles considérations à prendre en ligne de compte (santé du spécimen, apparences et propreté des installations...) d'autres critères sont à étudier et développer.
- NC, Farming ou WC (Wild Caught = sauvages) ?
Je conseille très très vivement les personnes souhaitant acquérir ce serpent de prendre un sujet NC. En effet, l'un des buts de la terrariophilie est sur le long terme de mettre fin aux prélèvements dans la nature. En prenant des sujets Farming ou WC, on continue à cautionner un commerce devenu superflu et malheureusement particulièrement néfaste pour le spécimen tant dans son milieu naturel que durant le voyage (en témoigne l'épidémie de Pneumopathies de 2009). De plus, comme on l'a vu, le côté "souche pure" n'est qu'un fantasme.
Concernant le Farming et le WC, il y a un élément capital à retenir : Farming = WC. En effet, pour résumer la situation, les Farming sont issus logiquement de fermes d'élevage. Hors en Indonésie, ces fermes sont en réalité des parcelles de forêts achetées par un importateur. Celui-ci monte un entrepôt et envoie quelques autochtones dans la forêt pour capturer des serpents. Ces derniers, une fois capturés sont ramenés à la ferme et sortent de celle-ci sous le titre de Farming.
Petites anecdotes :
- Un vendeur propose sur son site Internet des individus issus de ferme mais dans un mail qu'il m'a envoyé, il me dit clairement : "Nous avons 25 Aru jeunes adultes sauvages que j'ai choisi moi même en Indonésie"...
- Pour en finir avec ces farming, la question du prix rentre en jeu : la majorité des farming sont vendus aux alentours de 600€ mais après discussion auprès d'un éleveur, le vendeur en question les achète autour de 100€ pièce, joli coefficient de vente...
Pour moins caricaturer, il existe deux grosses fermes d'élevage exportatrices vers l'Europe et les Etats-Unis :
- Alunsa avec apparemment une mauvaise réputation, à fond dans le business et grosse exportatrice de WC. C'est la principale ferme qui exporte vers l'Europe, c'est dire la qualité des serpents revendus dans notre pays ^^
- Bushmaster : plus crédible mais des croisements de localités sont avérés, reste à savoir sous quel nom ces petits sont vendus en Europe ^^. Elle exporte principalement vers les Etats-unis, et n'aurait aucun revendeur en Europe
- Animalerie ou éleveurs ?
Là encore je conseillerai de prendre les animaux auprès d'un éleveur plutôt que dans une animalerie.
Chez un éleveur, on a la possibilité de voir ses installations, de voir également les parents, et le prix est en général inférieur au prix commerce pour des raisons logiques.
Le problème des animaleries, c'est que l'on trouve de tout au niveau de la qualité de la bête, du vendeur et autres...
Concernant les bourses, je vous conseille d'abord de repérer parmi la liste des exposants, ceux susceptibles d'amener des Viridis. Consultez leur site internet et essayer grâce à internet de trouver des gens ayant déjà acheté chez eux. Sinon, vous pouvez vous fier à des noms comme MoreliaMorphs, Freek Nuyt... Méfiez des propositions trop alléchantes genre 200/250€ le spécimen, ça cache souvent quelque chose (petit non-démarrés, problèmes à la colonne vertébrale issus d'un mauvais sexage...)
- Le prix ?
Au niveau du prix, comme je l'ai mis plus haut, 600€ est un prix typique d'une animalerie pour un Viridis sub-adulte.
Auprès d'un éleveur, le prix tournera autour des 350/450€ pour un juvénile bien démarré.
Dans les bourses, on trouve de tout donc attention.
2) Le terrarium
- Terrarium pour juvéniles :
Les terras de mes juvéniles sont en fait de simples faunas de chez Exoterra, les fameuses Breeding Box en version small. Je bloque une perche de bambou entre deux côtés parallèles et le tour est joué.
On peut bien entendu leurs mettre une gamelle d'eau, ce que je conseille quand on débute mais ce serpent est capable de boire les gouttes d'eau sur lui-même. J'ai élevé mes deux derniers juvéniles sans gamelle d'eau et je n'ai jamais eu un problème de mue ou de déshydratation.
Pour chauffer, je place un tapis chauffant en dessous de la boîte et un entre les deux boîtes. Enfin, pour éviter les pertes de chaleurs, je ferme deux séries d'ouverture avec du scotch. Un thermostat régule facilement la température jour et nuit.
Le substrat se compose d'une feuille de sopalin, changée régulièrement.
- Terrarium pour les sub-adultes :
Mes terrariums pour sub-adultes sont deux 30*30*45* de chez Exoterra.
J'ai construit avec des tubes de canalisation en PVC, une échelle pour chaque serpent. Bien que peu esthétique, le PVC ne pourrit pas et est solide. Pour cacher la misère, j'ai placé ici et là des faux feuillages et des lianes artificielles pour un rendu plutôt pas mal.
Comme substrat, j'utilise ici de la sphaigne qui conserve bien l'humidité mais étant donné la taille du terrarium et le décor, j'aurai dû opter pour du sopalin plus facile à nettoyer.
Là encore, le chauffage est dispensé par un tapis chauffant en dessous du terrarium et un autre entre les deux terrariums. Ces deux éléments chauffants sont thermostatés jour et nuit. Face à la fraîcheur d'hiver, je rajoute une lampe de 25W sur le dessus afin que les animaux disposent d'un bon point chaud.
Afin d'éviter de perdre trop de chaleur, j'ai placé sur l'un des deux ouvertures placées sur le dessus du terrarium, une petite plaque de carton.
- Terrarium pour adultes :
Mon terra est un 60*45*60* toujours de chez Exoterra. J'ai placé une grande échelle en PVC à deux échelons afin que le serpent dispose d'un gradient thermique lui permettant de s'autoréguler.
Un grand tapis chauffant occupe toute la surface du dessous tandis qu'un autre chauffe une grande partie de la façade droite du terrarium. Afin d'éviter les déperditions de chaleur, j'ai placé une place de bois au dessus du terrarium avec une ouverture afin placer une lampe mais laissant également l'air passé. De plus, je compte ajouter des feuilles de papier ou une plaque de polystyrène sur l'autre côté du terrarium.
Un grand bol siège fièrement au milieu du terrarium, où le substrat se compose d'une couche de sopalin.
3) Le chauffage
Concernant les températures de maintien, la base est d'obligatoirement acheter un thermostat qui gère les températures à la fois le jour mais également la nuit.
La journée, le point chaud en journée est de 29°, redescendu à 24° la nuit.
Je ne connais pas du tout la température de mon point froid mais l'important est que le serpent puisse faire descendre sa température. Bien entendu mon point froid n'est pas non plus très bas. Je pense pas que ça descende en dessous de 22° la nuit.
4) L'hygrométrie
L'hygrométrie et son importance sont des données à réévaluer.
En effet, jusqu'à l'âge d'un an, le mieux est de maintenir les Viridis dans un terrarium humide, avec vaporisations tous les soirs. Là encore, comme avec le point froid, je n'ai aucune idée du taux d'hygrométrie.Ce dernier n'est pas important (inutile de se fixer là dessus pendant des jours en paniquant), ce qui l'est en revanche, c'est de bien les arroser chaque soir.
Au risque de surprendre certaines personnes, passés un an, je n'arrose pratiquement plus mes Viridis hormis en période de mue ou lorsque la température de la pièce est importante, notamment l'été. En effet, une forte hygrométrie n'est pas obligatoire pour un adulte, elle a surtout pour effet de créer un air saturé en chaleur et en humidité, environnement très favorable au développement d'infections et de bactéries. En revanche, je place un grand bac d'eau bien visible afin que le serpent le trouve facilement et puisse se désaltérer sans problème, ce qu'il fait souvent.
Là encore il faut être intelligent et ne pas chercher à assécher complétement l'air avec par exemple des lampes en céramique à déconseiller très fortement.
5) L'éclairage
Si les terrariums disposent de lampes, je les mets généralement de 8h à 22h. Si la fauna ou le terra n'en a pas, je laisse la lumière du jour de la pièce gérer l'éclairage.
On trouve dans certains ouvrages (Atlas de la Terrariophilie), que l'on peut mettre au Viridis des UV à hauteur de 2.0, ce qui est vraiment un maximum. La raison évoquée est que cela améliore leur transit intestinal du fait d'une meilleure métabolisation de la vitamine D3. Je reste perplexe face à cet argument car la vitamine D3 est plutôt connu pour aider les os à se développer en aidant à la métabolisation du calcium. Or, je ne vois pas trop le rapport entre calcium et transit intestinal.
6) Le nourrissage
Les Morelia Viridis sont en général de bons mangeurs, voire même de gros mangeurs. Agressifs sur leur proie, ils la tuent évidement par constriction, exécutée dans le vide. Une fois la proie morte, celle-ci est ingurgitée tête la première.
Je conseille de nourrir les Viridis avec des souris ou rats fraîchement tués mais du congelé convient très bien aussi. L'avantage du fraîchement tué, la proie est encore chaude, facilitant la prise de nourriture.
Pour les adeptes de la proie vivante, je trouve ça très dangereux et limite masochiste. Dangereux car le rongeur risque de blesser le serpent, et croyez moi à 400€ le serpent, en général on préfère éviter une infection et les soins vétérinaires qui en découlent. Masochiste car la proie met près d'une minute et trente secondes avant de décéder. Imaginez vous dans la même situation ^^
Pour la fréquence, les livres parlent souvent de nourrir le serpent toutes les deux à trois semaines afin d'éviter l'occlusion intestinale. Si votre serpent bouge normalement la nuit, ce problème a peu de chances de se produire. S'il ne défèque pas, prenez le en mains pendant quelques minutes et placez le dans un bain tiède pendant une petite demi-heure puis retour dans les mains et enfin dans le terrarium. En général, ce système marche bien.
Personnellement, je nourris mon petit monde toutes les semaines.
Les juvéniles sont au rosé puis au blanchon.
Les sub-adultes s'attaquent à de la souris adulte ou du jeune rat.
Les adultes quant à eux mangent un rat d'environ 100/150gr à chaque repas.
7) La manipulation
Dans ce domaine, la majeure partie de la communauté s'accorde à dire que le Morelia Viridis est un serpent à admirer et non à manipuler.
Facilement sujet au stress, ce serpent n'apprécie pas les manipulations et les Biaks vous le font clairement sentir, tandis que d'autres arrêtent de s'alimenter.
Néanmoins, une manipulation chaque mois est nécessaire afin de vérifier l'aspect sanitaire de chaque animal. Pour cela, la contention, c'est-à-dire le fait de bloquer la tête du serpent avec une main, l'autre s'occupant d'éviter que le reste du corps ne pende en l'air, est à prévoir, dans le cas de sujets "joueurs".
Pour ceux qui n'ont jamais manipulé de Viridis, la sensation est tout autre qu'avec un BCI, une Gutt ou encore un Python. En effet, ce serpent se déplace tout en finesse et son écaillure et assez douce. Malgré cela, le plaisir de les manipuler ne doit pas prendre le pas, sur le fait de les laisser tranquille.
Le Morelia Viridis est contrairement aux idées reçues est d'un maintien relativement facile à partir du moment où l'on est rigoureux et où le serpent est né en captivité. De plus de nombreux ouvrages sont aujourd'hui quelque peu dépassés et les conseils donnés sont à prendre avec précaution.
III. Reproduire des Morelia Viridis
Cette espèce est parmi l'une des plus difficiles à reproduire, ce qui explique la relative rareté des spécimens NC. En effet, le parcours est semé d'embûches de toutes sortes et même après la naissance, rien n'est encore fait.
En fouillant ici et là sur le net, j'ai trouvé sur différents forums moins 10 éleveurs pour l'hiver 2010/2011, tentant de les reproduire sans forcément rencontrer du succès.
N'ayant jamais reproduit de Morelia Viridis, je vous présente dans cette section, les techniques que je compte utiliser des l'hiver prochain pour mon couple reproducteur de la localité Aru.
1) Le sexage :
Afin de pouvoir avoir des bébés, la première chose à avoir, c'est un couple. Pour différencier les mâles et femelles chez les serpents, on dispose de plusieurs techniques mais toutes ne sont pas recommandées chez les Viridis et notamment l'eversion des hémipénis.
- Eversion des hémipénis
Cette technique est à fortement déconseillée chez cette espèce. Peu d'éleveurs peuvent se venter de l'avoir réussie sans occasionner de sévères dommages à la colonne vertébrale de leur spécimen.
En effet, le Python Vert a une colonne vertébrale fragile et notamment au niveau du cloaque et de la queue. Le fait d'appuyer de chaque côté du serpent tout en exerçant une pression entraîne facilement le cassage des vertèbres.
De nombreux Viridis souffrent de lésions au niveau du cloaque, entraînant ainsi une incapacité à reproduire.
Donc technique à proscrire !!!
- Le sondage
Ayant éliminé la première technique de sexage, il faut se tourner vers le sondage.
Grâce à une sonde, on insère cette dernière dans la queue de l'animal. Si la sonde s'enfonce de 3/4 écailles, c'est une femelle et si on arrive à 8/10 écailles, c'est un mâle.
Cette technique est également dangereuse car là encore, le moindre faux mouvement blesse sérieusement l'animal. Je vous recommande donc de faire sexer vos pythons par des gens ayant l'habitude de cette pratique et possédant pas mal de sang-froid et de doigté si je peux me permettre ^^
- Divers indices
Outre le sondage, on dispose de plusieurs indices plus ou moins fiables pour connaître le sexe de son serpent :
La première et la moins fiable consiste à regarder si votre serpent dispose d'éperons, reste de la ceinture pelvienne, au niveau du cloaque. En général, les mâles en ont de plus développés que les femelles mais il existe bon nombre d'exceptions.
La seconde, relativement fiable, se base sur le jeun du serpent pendant l'hiver et au printemps. Les mâles ont en effet, une tendance plus forte à ne pas s'alimenter durant la période de reproduction. Là encore, la prudence est de rigueur : certaines femelles peuvent également ne plus manger durant cette période.
La troisième, fiable à partir du moment où l'on dispose de spécimens adultes. La femelle est bien plus grosse que le mâle, pratiquement d'un rapport d'un à deux.
La quatrième et meilleure façon de sexer les Morelia Viridis, c'est d'observer leur mue au niveau du cloaque. Cette technique présente plusieurs avantages et le principal c'est de ne pas déranger le serpent et la seconde, c'est que le serpent ne risque rien.
La mue d'un mâle va présenter ce que l'on appelle des "sperm plugs", c'est-à-dire deux colonnes de sperme solidifié autour de chaque hémipénis et qui sont visibles sur la mue :
Les femelles n'en présentent logiquement pas lors de leur mue.
2) La question du poids
Avant de mettre ses serpents en reproduction et quelque soit l'espèce, il faut s'assurer que ceux-ci disposent d'un poids suffisant. La taille n'est d'ailleurs jamais un bon indicateur de santé.
Chez les Viridis, la femelle doit dépasser le kilo avant d'être apte, même si des femelles Sorong peuvent mis en repro à 900gr. Ce poids est généralement atteint à l'âge de 4 ans.
Concernant les mâles, ceux-ci sont prêts dès leur second hiver mais les œufs issus de ces mâles sont généralement non fécondés. Un âge de 3 ou 4 ans est donc préférable.
3) L'importance du cyclage
Afin d'espérer voir naître dans votre élevage, une tripotée de bébés Python Vert, il est nécessaire de faire subir à ses reproducteurs une période d'hivernage, précédée par une augmentation de la fréquence de nourrissage du couple.
Pour la recréer, on va reprendre les températures que ces animaux subissent dans leur environnement naturel, mais également l'hygrométrie afin de pallier à toutes maladies.
- La baisse des températures nocturnes
Le cyclage qui correspond à une baisse progressive des températures qui doit s'effectuer progressivement.
Chez les Morelia Viridis, cette baisse concerne uniquement la température nocturne et va démarrer au début du mois d'octobre. Entre le 1er octobre et le 1er novembre, la température nocturne, va passer de 24/26° à 20/22°. Apparemment les spécimens originaires de l'île de Biak supporte des températures encore inférieurs de l'ordre de 18 à 20°.
La journée, la température doit rester la même durant toute la période.
En général, les éleveurs gardent leurs serpents à ces températures jusqu'au 1er janvier. Il faut donc commencer à remonter les températures progressivement à partir du début décembre.
Durant l'hivernage, il est capital de ne pas asperger les serpents. En effet, sur Irian Jaya, il ne pleut pas durant l'hiver. Les Viridis n'étant pas adaptés à résister à une température froide couplée à une forte hygrométrie, ils développent rapidement des symptômes d'infection respiratoire.
Au moindre sifflement quelque peu suspect, il ne faut pas hésiter à remettre à l'année d'après sa reproduction, en remontant immédiatement les températures et surveiller le sujet malade.
- Développement des follicules
Durant cette période de "froid", il convient de continuer de nourrir les femelles, leurs homologues masculins ayant normalement cessé de s'alimenter.
Les femelles vont alors progressivement grossir au milieu de corps, c'est ce que l'on appelle le développement des follicules, les futurs ovules en création.
Il faut éviter de remonter brusquement les températures afin d'éviter la réabsorption de ces follicules, chose courante parmi les Viridis.
Parfois, le développement n'est pas visible à l'œil nu au contraire de l'ovulation. Néanmoins, on peut le repérer à la façon de se tenir de la femelle sur sa perche : elle se tient mal, n'a pas sa position habituelle et son corps est légèrement vrillé sur le côté.
Normalement il se passe 1 mois entre le développement des follicules et l'ovulation, qui correspond à la maturation et à la fécondation des ovules.
4) L'accouplement
Lorsque votre mâle arrête de se nourrir durant l'hivernage, il faut attendre quelques jours et le placer en soirée dans le terrarium de la femelle.
Rapidement, celui-ci commence à "chatouiller" la femelle avec ses éperons et l'accouplement ne se fait généralement pas attendre.
Il convient de séparer et de rassembler les couples régulièrement afin de maintenir l'intérêt du mâle pour la femelle.
5) L'ovulation
Une fois les températures revenues à la normale et les follicules bien développées, la femelle va ovuler, c'est-à-dire que les ovules vont être fécondés.
L'ovulation est impossible à louper du fait de la taille que le ventre de la femelle atteint. Celle-ci n'arrive plus à se tenir sur sa perche et laisse le dernier tiers de son corps pendre en l'air ou reposer par terre. Ce phénomène se produit pendant 24h.
Normalement vers cette période, la femelle peut se colorer en bleu, notamment chez parmi les individus de la localité Sorong ou Aru.
Après l'ovulation, on peut tenter de nourrir la femelle avec des proies plus petites, mais en général, elles cessent de s'alimenter.
6) La ponte
Une fois que l'ovulation a eu lieu, la femelle va passer sa vie au point chaud, qu'il faudra monter à 32°.
Environ 2/3 semaines après l'ovulation, la femelle va faire sa mue de pré-ponte. La ponte en elle-même a lieu entre 13 et 21 jours plus tard.
Quelques jours avant la ponte, il convient de préparer une boîte de ponte à sa femelle.
Une boîte en polystyrène ou en bois avec un trou sur un côté convient parfaitement dans la mesure où la femelle a assez de place pour pouvoir pondre facilement. Il faudra la garnir de sphaigne humide et la placer soit au sol, soit en l'air pour les bricoleurs. Il faut également essayer de la placer à un endroit où la température approchera des 28/29°.
Si le moment de la ponte approche et que votre femelle n'est pas dans la boîte, essayez de déplacer la boîte.
7) Deux types d'incubation possibles :
Votre femelle va pondre durant la nuit entre 10 et 25 œufs.
Une fois la ponte terminée deux options vont s'offrir à vous : laisser les œufs à la femelle ou les placer en incubateur.
- L'incubation maternelle
Pour ce type d'incubation, il faut se demander si votre femelle est capable ou non d'incuber elle-même ses œufs par rapport à son état général.
Si vous choisissez cette option, plusieurs problèmes vont se poser : comment abreuver la femelle et éventuellement comment la nourrir ?
Il faut également placer votre boîte dans un incubateur laissant paraître la lumière du jour, où règne une température de 30/31° avec une hygrométrie de 100%.
Au bout de 48/50 jours, les petits doivent pointer leur bout de nez en dehors. La femelle desserre son étreinte et laisse les petits vivre leur vie.
- L'incubation artificielle
Dans le cas d'une incubation artificielle, il faut rapidement retirer les œufs de la femelle afin d'éviter que cette dernière puisse récupérer des efforts de sa ponte et ainsi la défendre !!!
Il faut dérouler la femelle tranquillement en évitant qu'elle ne s'enroule sur les œufs et les fasse tourner, ce qui entrainerait leur perte.
Pour l'incubateur, j'utilise un incubateur en polystyrène, avec au fond de la vermiculite gorgée d'un max d'eau. le couvercle de la boîte voit un cordon chauffant passer en lacet sur toute la surface. Les œufs, eux seront déposés dans une autre boîte plastique, avec de la vermiculite humide dans le fond. J'utilise un ratio de 1/1 pour l'humidifier c'est-à-dire 100gr de vermiculite pour 100gr d'eau. La température doit être de 31° environ.
J'hésite à rajouter de la sphaigne humide par dessus afin de garder les œufs bien humides et ainsi parer aux pertes lors de l'incubation.
Là encore entre 48/50 jours, les petits vont percer la coquille de leur œuf avec leur dent de l'œuf.
- Les pertes !!!
Voilà l'une des grosses difficultés de la reproduction, l'énorme taux de perte de bébés en cours d'incubation : à vue de nez 50/75% !!!
J'ai remarqué que chez les éleveurs que ce taux n'évolue pas vraiment que vous utilisiez l'incubation artificielle ou naturelle.
De nombreux bébés arrêtent sans réelles explications, leur développement et meurent dans l'œuf.
Les Morelia Viridis sont également bien connus pour ne pas arriver à percer la coquille de leur œuf et là encore, meurent. C'est pour cette raison que de nombreux éleveurs, incisent les œufs à partir du 48ème jour.
L'élevage des jeunes : l'installation et le démarrage
Pour élever de jeunes Viridis, un système de rack est vivement conseillé. On économise de la place, de l'électricité et on rassure les jeunes par de petits espaces.
Préparez votre installation pendant l'incubation, histoire que tout soit prêt à la naissance.
Personnellement, je compte mettre en place un rack très simple. Une étagère va servir de structure, où une bande chauffante ou un cordon chauffant sera placé à chaque étage, le tout étant bien entendu thermostaté. Comme boîte de rack, je prendrai tout simplement des Breeding Box Small de chez Exoterra (voir section sur terrarium des jeunes) avec une perche au milieu.
Concernant le démarrage, c'est la dernière et ultime difficulté de la reproduction du Python vert. Les jeunes mangeant surtout des batraciens, des petits reptiles et des invertébrés, il est relativement difficile de les faire démarrer au rongeur. Cela risque donc de prendre du temps à chaque essai. Un éleveur m'a relaté 4h30 de nourrissage un soir pour essayer de démarrer ses 15 bébés.
Afin de mettre toutes les chances de votre côté, il ne faut pas déranger les petits avant leur 1ère mue qui arrive dans les deux premières semaines de vie (quoique certains préconisent d'essayer dès leur naissance).
Plusieurs méthodes de démarrage existent :
- Présentez un rosé avec la tête bien chaude devant le petit une fois la nuit tombé. et priez pour que ça morde
- Prenez le rosé dans votre pince et essayez d'énerver le petit afin de déclencher la réaction de morsure.
- Présentez le souriceau avec la boîte crânienne légèrement ouverte laissant s'échapper du liquide crânien
- Laisser le rosé sur le sol toute la nuit
Il n'y a pas vraiment de méthode "ultime", le maître mot devant être "PATIENCE". Si le petit ne mange pas, attendez entre 5 et 7 jours avant de lui représenter une proie.
Le semi-gavage devra intervenir 2 mois après la naissance et peut amener à gaver l'individu réfractaire à cette première technique.
IV. Bibliographie et forums
1) Bibliographie :
- ARTH Steven et BAUS Sandra, Le Python Vert Arboricole, Morelia Viridis, "Les guides Reptil mag", Animalia Editions, Mouleydier, 2007 : une bonne base, sans plus...
- BOULAIRE Thierry, "Morelia Viridis, la beauté verte", Reptil Mag, n° 02, septembre-novembre 2000 : je n'ai pas lu cet article, je ne peux donc donner mon avis.
- BOULAIRE Thierry, L'élevage du Python Vert, Morelia Viridis, Philippe Gérard Editions, Monaco, 2005 : un bon ouvrage traitant bien des nombreuses questions et problématiques tournant autour de cette espèce.
- GERARD Philippe, HUSSARD Nicolas, ROSSELLE Stéphane, SAVARIN Philippe, Dr SCHLIGER Lionel, Atlas de la Terrariophilie : Les serpents, Volume 1, Animalia Editions, UE, 2003: je n'ai pas lu l'article de la seconde édition mais faites très attention à l'article de la première, ponctué de nombreuses approximations !!!
- MAXWELL Greg, The more complete Chondro, Eco-publishing : la Bible en anglais du Morelia Viridis !!!
2) Forums :
- http://morelia-viridis.winnerbb.com/
- http://www.viridis-corallus.com/
- http://moreliaviridis.yuku.com/
Voilà pour cette fiche d'élevage. Le plus important avant l'achat, c'est de se renseigner un max par des ouvrages ou sur internet et de prendre contact avec des éleveurs.
Dernière édition par Meos86 le Jeu 6 Oct - 22:23, édité 1 fois
Re: Python Vert / Morelia Viridis
Alors là je dis bravo
merci pour cette superbe fiche!!!
merci pour cette superbe fiche!!!
yay- Moderateur amphibiens
- Messages : 261
Date d'inscription : 27/08/2010
Localisation : rochefort 17300
Re: Python Vert / Morelia Viridis
bah alors les modos post it la . avec une telle fiche on ne peut que la mettre en post it .
cortex- Admin
- Messages : 2158
Date d'inscription : 30/07/2010
Localisation : rivedoux plage (ile de ré)
Re: Python Vert / Morelia Viridis
Merci à vous
Je la mettrai à jour prochainement car j'ai quelques trucs encore à rajouter notamment sur le terme de "race". Je vais également essayer de trouver des liens sur des sites consacrés aux Morelia Viridis
Je la mettrai à jour prochainement car j'ai quelques trucs encore à rajouter notamment sur le terme de "race". Je vais également essayer de trouver des liens sur des sites consacrés aux Morelia Viridis
Re: Python Vert / Morelia Viridis
Salut méos ,
Merci pour cette petite ( ) fiche. là il y a de la lecture
Merci pour cette petite ( ) fiche. là il y a de la lecture
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